POURQUOI VOTRE AMI (OU VOUS) CONTINUE DE PARIER ALORS QU’IL PERD ?


Allez, cette fois-ci, je vais me refaire !

On en connaît tous un (ou c’est peut-être vous), un ami, connaissance, qui aime parier sur son sport préféré. 

En soit, rien de mal. 

Sauf qu’il perd beaucoup d’argent à cause de ça, mais il ne peut pas s’en empêcher, car vous comprenez... 

Un jour il va gagner gros !

De loin, on ne comprend pas son comportement, enfin si, on résume ça à de l’addiction. 

Effectivement s’en est une, cependant, il peut être intéressant de comprendre.

Pourquoi et comment on devient addict aux jeux ?

J’ai un début de piste pour vous : les biais cognitifs.

Voici quelques-uns de ceux qui vous empêchent de sortir de la spirale infernale de l’addiction aux paris :

❶ Insensibilité taille du groupe :

Biais qui se produit lorsque nous essayons de déduire la probabilité qu’un événement se produise avec un échantillon non-représentatif (par exemple trop peu de personnes dans l’échantillon). De ce fait, la probabilité déduite est forcément fausse.

“Waw, Jacques s’est fait 10 000 €, Guillaume lui a gagné 2000 €” Pourquoi pas nous, on peut gagner, il faut juste le truc ! 

Quand il va évaluer ses chances, le parieur va se baser sur un échantillon gagnant qui ne représente bien sûr en aucun cas la réalité de ceux qui gagnent et perdent.

❷ Erreur de la preuve anecdotique 

Les preuves anecdotiques sont des preuves tirées d'anecdotes, or, une anecdote ne constitue jamais une preuve en soi.

"Bien sûr que si c’est possible qu’un combiné de 15 paris côte à 208 ça passe!! Michel en a déjà passé deux sur betclic !!”

❸ Illusion de validité

Nous surestimons notre capacité à interpréter et prévoir de manière précise les résultats lorsque nous analysons des données. Surtout quand ces données racontent une histoire cohérente.

Comment se retenir de parier lorsque l’on est sûr que Ronaldo va marquer ce soir comme il l’a fait les 10 derniers matchs ? 

C’est le genre de raisonnement irrationnel que le biais d’illusion de validité peut nous faire avoir.

❹ Erreur de la main chaude

Tendance que nous avons (à tort) lorsque quelqu’un connaît une série de succès, à penser qu’il sera plus susceptible d’avoir encore d’autres succès.

J’enchaîne les victoires sur mes paris depuis deux jours ! Ça y est, la chance tourne enfin ! J’ai le truc et c’est mon jour, il faut que j’en profite.

❺ Biais du survivant

Consiste à surévaluer les chances de succès d'une initiative en concentrant l'attention sur les sujets ayant réussi, mais qui sont des exceptions statistiques plutôt que des cas représentatifs.

Quand Winamax vous montre que Jerôme de bordeaux à fait 900K en une semaine,

Nous nous disons naturellement, pourquoi pas moi ? (parce que 10 millions d’autres se sont foirés !!!)

❻ Biais d’optimisme

Nous avons tendance à croire que nous avons moins de chance que les autres d’être victime d’un événement négatif.

Dans le monde du pari, il y en a qui perdent, d’autres qui gagnent. C’est les autres qui perdent, pas moi !

❼ Aversion a la perte

Biais cognitifs biais d'aversion à la perte

Tendance à préférer éviter les pertes plutôt que d’acquérir les gains équivalents même à probabilité égale.

- “Mais arrête, tu viens de regagner tes 100 euros reste comme ça.” 

- “Non, je n’aurais pas dû perdre ce pari, il faut que j’en gagne un autre”

❽ Escalade d'engagement/coûts irrécupérables

Nous avons tendance à vouloir “rentabiliser” des coûts qui sont pourtant irrécupérables.

On ne veut pas rester sur une défaite (donc une perte), alors on persiste en espérant une victoire.

❾ L'illusion du contrôle

Tendance qu'ont les gens à surestimer leur capacité à contrôler des événements, même lorsqu'ils n’ont aucun contrôle dessus.

Summum de l'irrationalité, lorsque l’ont pari, on a intimement l’impression de pouvoir influencer le résultat !

Conclusion

En espérant que cet article pourra en aider certains à mieux évaluer leurs rapports aux paris !

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