Qu'est ce qu'un biais cognitif ?
Un biais cognitif est une forme de pensée qui dévie de la pensée logique et rationnelle.
C'est à dire que dans certaines situations, votre cerveau aura tendance à systématiquement fausser votre raisonnement.
Ici, nous nous intéresserons à ceux qui interviennent lorsque vous avez besoin d’agir vite.
A quoi cela va vous servir ?
Peu importe qui vous êtes et ce que vous faites, vous les rencontrez et en êtes victime tous les jours. Ils vous font raisonner de manière illogique, fausse vos jugements, et vous font prendre de mauvaises décisions.
Donc, commencer par les connaître est un bon début pour apprendre à vous en protéger, et surtout être maître de vos raisonnements, choix et jugements.
1. Effet moins c’est mieux
Type d’inversion de préférence qui se produit quand nous préférons une option moins intéressante lorsqu’elle est évaluée seule, mais pas lorsqu’elle est évaluée avec d’autres.
2. Rasoir d’Ockham
Nous raisonnons souvent ainsi : “Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple”. Le biais du rasoir d’Ockham est donc notre tendance à favoriser les choses simples mêmes lorsqu’elles ne sont pas la meilleure option.
3. Erreur de conjonction
Erreur de logique que nous faisons lorsque nous considérons les probabilités d’un événement spécifique comme plus élevées qu’un événement général.
4. Effet delmore
Nous avons tendance à fournir plus de moyens et stratégies pour atteindre des objectifs secondaires dans nos vies que pour nos objectifs principaux. Essayer de réussir nos objectifs principaux nous rend anxieux, nous préférons donc nous concentrer sur des objectifs secondaires donc plus atteignables.
5. Loi de futilité de parkinson
Les membres d’une organisation ou d’un groupe, vont généralement donner plus d’importance aux questions insignifiantes qu’aux questions importantes pour ne pas avoir à faire de gros efforts pour y répondre.
6. Effet abri à vélo
Fait référence à nos pulsions irrésistibles de perdre du temps à débattre de choses inutiles concernant la finalité d’un sujet. Cela s’explique par notre besoin de parler ou notre peur d’être considéré comme inutile.
7. Effet ça rime donc c’est bon
Nous jugeons inconsciemment les phrases qui riment comme des vérités plus justes que si elles ne rimaient pas.
8. Biais de croyance
Tendance à juger la véracité des arguments en se basant sur la plausibilité de leur conclusion et sur comment ils supportent cette conclusion. Si un argument différent du nôtre, confirme tout de même notre conclusion, nous l’accepterons plus facilement.
9. Biais d’information
Nous préférons chercher des informations lorsqu’elles n’affectent pas notre action (ne remettent pas en cause ce que nous faisons/pensons).
10. Biais d'ambiguïté
Décrit notre tendance à éviter les options que nous concernant comme ambiguës ou manquant d’informations plutôt que de chercher à les comprendre.
11. Biais de statu quo
Nous préférons les situations dans leurs états actuels et percevons tout changement comme une perte. Cela se produit souvent lorsque la nouveauté implique du risque.
12. Biais de comparaison sociale
Tendance que nous avons à ne pas apprécier et nous mettre en compétition avec quelqu’un qui est vu comme physiquement et mentalement meilleur que nous-même.
13. Effet de domination asymétrique / Effet de leurre
Les consommateurs auront tendance à avoir un changement de préférence entre deux options quand elle est présentée avec une troisième option asymétrique et dominée. L’effet de leurre est donc utilisé pour favoriser les chances de l’option dominante d’être choisie.
14. Réactance
La réactance apparaît lorsque nous sentons notre liberté d’action supprimée ou en danger, et que nous tentons donc de maintenir notre liberté.
15. Psychologie inversée
Technique qui implique une assertion d’un comportement ou croyance qui est l’opposé de celui en réalité désiré avec l’espoir que cette approche encouragera le sujet à faire ce qui était réellement désiré.
16. Justification du système
Tendance qu’ont les gens à s’efforcer de justifier un système ou le légitimer pour inconsciemment faire face à la réalité parfois injuste et désagréable lorsque cela apparaît inévitable.
17. Effet boomerang/retour de flamme
Même lorsque l’on nous montre une preuve contradictoire, nos croyances ne changent pas et peuvent même devenir plus forte.
18. Aversion à la dépossession / Effet de dotation
Les gens donnent plus de valeur à un bien ou un service lorsque celui-ci est leur propriété. Autrement dit, plus de valeur est attribuée à une même chose lorsqu’elle nous appartient que lorsqu'elle ne nous appartient pas.
19. Effet de difficulté de traitement
Fait que plus une information est longue à traiter (Ex : à comprendre ou lire), mieux elle sera mémorisée.
20. Effet de pseudo-certitude
Tendance qu’ont les gens à percevoir un bénéfice comme certain, alors qu’il est actuellement incertain car ils ne sont qu’à la première étape du processus de décision.
21. L'effet de disposition
Tendance des investisseurs à vendre trop tôt des titres dont la valeur a augmenté, tout en conservant trop longtemps ceux dont la valeur a chuté.
22. Biais de zéro risque
Tendance à préférer éliminer complètement le risque dans une sous-partie, même lorsque d’autres alternatives permettraient une plus grande réduction globale du risque.
23. Biais de la portion
Nous aimons terminer des tâches. À tel point que nous préférons terminer des tâches insignifiantes plutôt que de commencer des tâches à vraie valeur ajoutée.
24. L’effet IKEA
Nous sur-estimons la valeur des biens dont nous avons participé à la création (Ex : conception/fabrication).
25. Aversion à la perte
Tendance à préférer éviter les pertes plutôt que d’acquérir les gains équivalents même à probabilité égale.
26. Effet de génération de l’information
Nous retenons mieux une information si nous l’avons générée. Par exemple si nous l’avons devinée ou déduite.
27. L'escalade de l'engagement
Comportement humain dans lequel un individu ou un groupe confronté à des résultats de plus en plus négatifs d'une décision, d'une action, continue néanmoins le même comportement plutôt que de s’adapter.
28. Escalade irrationnelle
Fait référence à lorsque nous prenons des décisions irrationnelles basées sur des décisions rationnelles prises par le passé (qui étaient donc justes à l’époque) ou pour justifier des actions déjà prises.
29. Coûts irrécupérables
Nous avons tendance à vouloir “rentabiliser” des coûts qui sont pourtant irrécupérables.
30. Effet de la victime identifiable
Tendance à faire des dons plus généreux lorsque nous pouvons identifier une victime spécifique plutôt que lorsque nous donnons à une cause en général.
31. Biais d’appel à la nouveauté
Erreur de logique qui consiste à penser qu’une idée ou proposition est bonne ou meilleure exclusivement parce qu’elle est nouvelle et moderne.
32. Rabais hyperbolique
Tendance qu'ont les gens à préférer un rabais plus faible mais immédiat plutôt qu’un rabais plus élevé, mais qui aura lieu dans plus longtemps.
33. Effet Peltzman/compensation du risque
Les gens adapteront leur comportement selon leur perception du niveau de risque. Ils seraient donc plus prudents quand ils sentent un risque fort et moins prudents s'ils se sentent protégés.
34. Justification de l’effort
Tendance qu'ont les personnes à surévaluer la valeur d’un objet/service lorsqu’ils ont dû mettre un effort pour le réaliser.
35. Biais d’imputation de trait
Tendance qu’ont les gens à se voir assez variables/imprévisibles en termes de personnalité et comportement tandis que nous trouvons les autres beaucoup plus prédictibles de part leurs personnalités/comportement.
36. Hypothèse de l’attribution défensive
Se produit lorsque l’observateur attribue les causes d’une mésaventure de manière biaisée afin de minimiser la responsabilité du fautif, de peur que ca lui arrive un jour ou d’en être la cause.
37. Erreur fondamentale d’attribution
Se produit lorsque l’on donne plus d’importance aux caractéristiques internes d’une personne qu’à des éléments externes comme le contexte ou les faits lorsque l’on juge l’acte ou le discours de celle-ci.
38. Illusion de supériorité
Les personnes ont tendance à surestimer leurs propres qualités et aptitudes comparées à celles des autres.
39. Illusion de contrôle
Tendance qu'ont les gens à surestimer leur capacité à contrôler des événements, même lorsqu'ils n’ont aucun contrôle dessus.
40. Biais d’acteur observateur
Correspond à la tendance d’attribuer des causes externes à son comportement, et des causes internes à celui des autres.
41. Biais d’auto complaisance
Nous avons l’habitude de prendre le crédit des bons événements tandis que nous rejetons la faute sur des éléments extérieurs lors d’événements négatifs.
42. Effet Barnum/Effet forer
Biais qui nous pousse à dire qu’une vague description d’une personnalité que l’on peut lire par hasard nous correspond.
43. Biais d’optimisme
Nous avons tendance à croire que nous avons moins de chance que les autres d’être victime d’un événement négatif.
44. Biais d'égocentrisme
Similaire au biais d’auto complaisance, cette fois-ci, c’est le fait de s’attribuer plus de responsabilité que nos partenaires dans le résultat positif ou négatif d’une action conjointe.
45. Effet Dunning Kruger
Tendance qu’ont les moins qualifiés à surestimer leurs compétences dans un domaine
46. Effet du lac Wobegone
Tendance que nous avons à surestimer nos accomplissements et nos capacités lorsqu’on les compare à ceux des autres.
47. Effet facile/difficile
Tendance à surestimer notre capacité à faire des choses difficiles et à sous-estimer notre capacité à faire des choses considérés faciles
48. Effet de faux consensus
Les gens ont tendance à penser que leur comportement ou choix sont très communs (donc dans la moyenne) et appropriés aux circonstances/situation actuelles.
49. Effet de la troisième personne
Les gens pensent que les médias de masse ont plus d’influence sur les autres que sur eux-mêmes.
50. Désirabilité sociale
Nous voulons toujours donner bonne impression à nos interlocuteurs.
51. Biais d'excès de confiance
Les personnes sont victimes d’un excès de confiance lorsqu’ils évaluent leurs propres jugements.
Conclusion :
On l’a tous déjà dit, “si j’avais su”, “c’était tellement évident”, “j’aurais dû faire comme ça” etc.
Effectivement, dans la précipitation ou la spontanéité tout simplement, nous prenons beaucoup de mauvaises décisions ou raisonnons de la mauvaise manière.
Pourtant ce n’est pas une excuse, et encore moins une fatalité.
Il est possible d’agir vite et bien.
Maintenant que vous connaissez ces biais, vous pourrez au moins reconnaître lorsqu’une situation propice aux biais se présente et donc y faire attention.
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