Qu'est-ce qu'un biais cognitifs ?


Un biais cognitif est une forme de pensée qui dévie de la pensée logique et rationnelle. 

C'est à dire que dans certaines situations, votre cerveau aura tendance à systématiquement fausser votre raisonnement.

Ici, nous nous intéresserons à ceux qui interviennent lorsque nous devons nous rappeler de choses ou faire appel à notre mémoire.

A quoi cela va vous servir ?


Peu importe qui vous êtes et ce que vous faites, vous les rencontrez et en êtes victime tous les jours. Ils vous font raisonner de manière illogique, fausse vos jugements, et vous font prendre de mauvaises décisions.

Donc, commencer par les connaître est un bon début pour apprendre à vous en protéger, et surtout être maître de vos raisonnements, choix et jugements.

1. Effet d'espacement

Phénomène selon lequel la mémorisation sur le long terme est supérieure quand une même durée d'apprentissage est espacée dans le temps, plutôt que concentrée en une seule session. La pratique de la répétition espacée est ainsi supérieure au bachotage pour un apprentissage sur le long terme.

2. La suggestibilité

Fait que l’homme intègre parfois dans ses souvenirs des éléments erronés qui proviennent de sources externes, comme les attentes des autres ou la pression sociale.

3. Le faux souvenir

Phénomène psychologique qui se produit lorsqu'une personne se remémore un événement qui, en fait, n'a jamais eu lieu à cause d’influences extérieures (ex : tournure de la question).

4. La cryptomnésie

Elle se produit quand une mémoire oubliée revient sans qu'elle soit reconnue comme telle par le sujet, qui la considère comme quelque chose de nouveau et d'original. C'est un biais de mémoire par lequel une personne peut se souvenir faussement d'avoir généré une pensée, une idée, cela peut amener à plagier inconsciemment. 

5 & 6. La confusion source / Erreur d’attribution de la source

Cela se produit lorsque que l’on ne se souvient pas réellement d’où provient un souvenir, inconsciemment nous allons quand même lui trouver une source, même si celle-ci est fausse.

7. Biais de l’affaiblissement de l’affect

Les personnes jugent l’intensité affective d’un événement comme étant plus faible au moment où elles se souviennent de cet événement par rapport au moment où elles l’ont vécu. Ce biais est plus important pour les événements négatifs que pour les événements positifs.

8. Biais de négativité 

À intensité égale, les émotions négatives ont plus d’impact sur la psychologie et le comportement d’une personne que les émotions positives.

9. Biais de préjudice

Désigne les jugements préconçus et attitudes négatives, que nous avons à l’égard des personnes en raison de certaines de leurs caractéristiques personnelles qui les font appartenir à des“groupes” comme l’orientation politique, le sexe, la classe sociale, l’âge, etc.

10. Biais de mémorisation stéréotypée

Fait que nous retenons mieux les informations lorsqu’elles sont stéréotypées. 

11. Biais de stéréotypes implicite  

Attribution inconsciente de qualités particulières à un membre d'un certain groupe social. Les stéréotypes implicites sont faits d’expériences personnelles et de faits entendus.

12. Biais d’association implicite 

Fait d’associer automatiquement certaines idées entre elles, cela de manière inconsciente.

13. Biais de l’effet de suffixe  

Lorsque l'on doit mémoriser une liste d'éléments, le fait d’ajouter un élément à la fin de la liste sans devoir le mémoriser perturbe l’effet de récence. (le fait de généralement mieux retenir les derniers éléments d’une liste).

14 & 15. Biais de l’effet de position sérielle/effet de position dans une série

Nous mémorisons mieux certains éléments d’une liste en fonction de leur position dans cette dernière (effet de primauté = premiers éléments de la liste et effet de récence = derniers éléments de la liste).

16. Biais d'indiçage partiel  

Lorsque l’on doit mémoriser une liste d'éléments, le fait d’essayer de s’en rappeler avec des indices n’est pas forcément facilitateur. 

17 & 18. L’effet de récence et de primauté  

L’effet de récence, c’est le fait d’avoir une facilité à mémoriser les derniers éléments d’une liste, cependant cet effet s’estompe au bout de 30 s, preuve d’une mémoire à court terme.

L’effet de primauté lui, est le fait d’avoir une facilité à mémoriser les premiers éléments d’une liste, à l’inverse de l’effet de récence, il ne s’estompe pas et est donc preuve d’une mémoire à long terme.

Source : http://docplayer.fr/117224707-6-la-memoire-memoire-a-court-terme-et-memoire-a-long-terme.html

19. Biais d'inhibition de la mémoire 

Notre cerveau fait inconsciemment le tri entre les informations à garder ou non pour nous permettre de nous souvenir des choses utiles rapidement et efficacement. Pour se rappeler des infos importantes, il faut aussi savoir ne pas retenir les informations inutiles. 

20. Effet de modalité

Notre cerveau retient les informations différemment selon la manière dont elles nous sont présentées, cela désigne souvent le fait que nous avons de meilleures performances mémorielles lorsque les éléments nous sont présentés auditivement plutôt que visuellement.

21 & 22. Effet de négligence de la durée et règle de pic fin 

Nous jugeons le degré de désagrément des expériences douloureuses en fonction de leur durée, mais pas leur durée totale. Pour juger nous nous basons surtout sur le moment où la douleur était à son apogée et sur combien de temps la douleur a-t-elle mis à disparaître.  

23. Effet de la longueur de la liste  

Plus une liste d'éléments à apprendre est longue, plus la performance de la mémoire diminue.

24. Effet de désinformation 

C’est lorsqu’une nouvelle information qu'une personne reçoit interfère avec les informations précédemment stockées, ce qui risque de fausser le souvenir de l'événement d'origine. 

25. Biais de nivellement et affinement 

Nous avons tendance à mieux nous rappeler des détails que nous jugeons significatifs plutôt que de l’intégralité d’un événement. 

26. Effet du mot sur le bout de la langue 

Désigne l'impossibilité à retrouver un mot en mémoire, associée à un souvenir partiel et le sentiment que la récupération du mot est imminente. 

27. L’effet google

Tendance du cerveau à oublier les informations faciles d’accès (comme si on la trouvait sur un moteur de recherche par exemple) plutôt que de les retenir en mémoire comme les informations difficiles d’accès. 

28. Effet “au suivant” 

Incapacité des gens à se rappeler des informations concernant les événements qui précèdent immédiatement leur tour de participer. Cela est dû au fait que lors des derniers instants qui précèdent notre passage, nous n’arrivons pas à stocker d’informations dans notre mémoire à long terme.

29. Effet du test

La mémorisation est supérieure lorsqu'une partie du temps d'apprentissage est consacrée à retrouver de mémoire l'information par des tests, plutôt qu'à simplement la relire.

30. Effet de distraction continue

Lorsque l’on doit réaliser une tâche et que l'on est distrait par une autre qui n’a pas de lien avec cette dernière, on observe une diminution de l’effet de récence sur le long terme. 

31. Effet de profondeur du traitement  

Plus un item est traité en profondeur (en terme de sens), plus il a de chances d’être récupéré dans le futur.

Conclusion : 

Dur dur d’encore accorder une pleine confiance en notre mémoire et nos souvenirs après une si longue liste de biais possible n’est-ce pas ?

Vous avez raison.

Maintenant que vous les connaissez, vous pourrez au moins reconnaître lorsqu’une situation propice aux biais se présente et donc y faire attention.

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